Dans Incarnation, Éric Vanel parvient une fois de plus à jouer avec le contraste entre la lourdeur du bronze et la légèreté apparente de la figure qu’il sculpte. La femme, posée avec une aisance naturelle sur ses appuis, semble décontractée, presque en flottement, malgré la rigidité inhérente au matériau. Ce sentiment de légèreté est accentué par le détail des cheveux, qui semblent pris dans un souffle de vent, comme si le mouvement continuait de se jouer dans l’air autour d’elle.
Les cheveux au vent, d’une finesse remarquable, rappellent ceux de Goddess, une autre sculpture de Vanel, où la légèreté des formes contraste également avec le poids du bronze. Ce paradoxe entre la matière lourde et l’apparence légère de Incarnation invite à une réflexion sur la dualité du corps humain : à la fois ancré dans la réalité matérielle et capable de s’élever, presque spirituellement, au-delà de ses contraintes physiques. La posture de la femme, à la fois décontractée et confiante, illustre cette idée d’incarnation : elle incarne à la fois la force de la matière et la légèreté de l’esprit.
Oeuvre limitée et signée par l'artiste.