Dans cette sculpture, Pieuvre 2023, Sylvie Bourdeau explore une approche plus compacte de la pieuvre, intégrée entièrement au socle, semblant presque l’absorber. Contrairement à Pieuvre pilier, qui se déploie en hauteur, cette pièce est plus basse et dense, accentuant la fusion entre l’animal et la surface. Les tentacules se referment autour du socle, créant une impression d’emprise et de symbiose. La technique du raku apporte des textures organiques qui soulignent cette connexion forte et presque instinctive avec l’environnement.
Les craquelures naturelles du raku et les nuances subtiles de la patine confèrent à la sculpture une dimension vivante. La pieuvre, bien qu’intégrée à son socle, semble prête à se mouvoir, donnant l’impression d’un mouvement retenu. Ce contraste entre l’ancrage solide et la fluidité potentielle du mouvement fait de Pieuvre 2023 une œuvre captivante, à la fois figée et en tension, comme si l’animal s’apprêtait à reprendre vie.